Si certaines modifications dans une demeure apparaissent purement esthétiques, d’autres sont vraiment indispensables. C’est le cas des aménagements techniques motivés par la présence d’une PMR, personne à mobilité réduite, dans la maison. Ceux-ci incluent les escaliers s’il s’agit d’un bâtiment à étages. En effet, pour des raisons de sécurité et de praticité, ils sont aménagés suivant des règles précises. Pour atténuer la charge financière de tels travaux, des aides financières sont proposées aux PMR concernées.
Les normes et dimensions à respecter pour un escalier PMR
La construction et la rénovation d’un escalier PMR obéissent aux mêmes étapes que celle d’une chambre PMR. Elles sont menées après l’identification des besoins de la personne à mobilité réduite. Les dimensions des escaliers sont établies dans un document technique. Néanmoins, des mises à jour sont régulièrement réalisées pour sécuriser au maximum l’environnement des PMR. La dernière date de 2017.
Tout d’abord, un escalier PMR doit posséder une grande largeur. Cela vise à faciliter la circulation en tenant compte des équipements fixés, à l’instar du siège coulissant. L’écart à respecter entre les extrémités de l’escalier est de 1,40 mètre. En ignorant l’espace pris par les mains courantes, cela laisse autour de 80 cm de passage.
Une autre norme PMR exige qu’à un demi-mètre de la première marche du haut, le sol serve d’alerte visuelle. Au minimum, il se situe à un écart permettant à la personne de freiner ou de se préparer. À ce titre, il doit avoir une couleur bien distincte, signalant la position de l’escalier aux PMR. Cette distinction de coloris est également applicable à l’horizontal aux coins des marches, s’étalant sur 3 cm.
Chaque marche doit être antidérapante, large de 24 cm et haute d’environ 18 cm. Celles délimitant l’escalier sont impérativement dotées de contremarches mesurant 10 cm de hauteur. Il faut également les colorer d’une teinte différente des marches. En outre, combler les vides en-dessous ces dernières est fortement recommandé.
Quelle est la norme pour une main courante escalier ?
Les normes à suivre, notamment les distances, diffèrent selon le design choisi. Cependant, il est clairement mentionné que :
- Une main courante escalier se place à 80 cm de hauteur, voire à un maximum de 100 cm ;
- Un excédent de 28 cm est à prévoir, à compter de chaque bout de l’escalier ;
- Les mains courantes sont obligatoirement positionnées de part et d’autre de l’escalier;
- Leur texture de permettre une bonne adhérence de la paume, même moite ;
- De préférence, le dispositif est ininterrompu jusqu’aux paliers ;
- Ignifugée, elle peut être agrippée même en cas d’incendie.
Pour un escalier entouré d’une cloison, 10 cm la séparent avec chaque main courante. Ainsi, celle-ci est plus atteignable.
Une main courante escalier est-elle obligatoire ?
L’obligation de fixer une main courante au niveau des escaliers est inévitable dans les lieux publics. Cela vise surtout ceux à très forte fréquentation. S’agissant d’une habitation, installer un tel dispositif est fortement préconisé. Il s’agit d’un impératif dans les habitations destinées à la location. Néanmoins, ce n’est nullement obligatoire pour un logement individuel occupé par son propriétaire.
Le bien-fondé de l’installation d’une main courante escalier est indéniable. Elle aide énormément les PMR, notamment les personnes visuellement déficientes et celles se déplaçant difficilement. La main courante leur offre un appui bienvenu et les guide.
Comment éviter la chute ?
La configuration de l’escalier PMR est minutieusement pensée pour prévenir les accidents. C’est d’ailleurs la raison d’être d’une main courante et des marches antidérapantes. Afin de réduire drastiquement les risques de chute, il est possible de prendre des dispositions supplémentaires.
À cet effet, utiliser des garde-corps en tant que main courante est tout aussi envisageable. En revanche, leur hauteur est établie à 90 cm. Les barreaux doivent être proches les uns des autres. Il ne faut pas qu’ils puissent servir de promontoire.
Dans cette même optique, un système d’éclairage supprimant les angles morts assure une meilleure visibilité. Hormis cela, l’angle d’inclinaison des marches est à vérifier avec précaution. Elle doit empêcher tout glissement vers l’avant.
Enfin, si l’escalier est long, il est préférable de mettre un palier de plus entre deux séries de marches. C’est utile pour deux raisons :
- Arrêter une éventuelle chute ;
- Donner le temps aux PMR et aux accompagnateurs de reprendre leur souffle.
Les aides financières pour l’aménagement d’un escalier PMR
Le prix des équipements nécessaires pour rénover un escalier PMR est relativement cher. Avec le coût de l’installation, la facture du maître d’ouvrage risque d’afficher un montant élevé. C’est d’autant plus problématique s’il s’agit de la PMR elle-même.
Les dispositifs médicaux spécialisés comme le monte-escalier sont onéreux. Cependant, c’est souvent le seul moyen pour une PMR d’accéder à l’étage supérieur presque sans assistance.
Dans le but de pondérer cet impact financier, de nombreux organismes en France offrent des aides. De ce fait, des allocations et des prestations pour l’achat et les travaux sont octroyées sur demande, notamment par :
- Les collectivités locales ;
- Les caisses pour les familles nombreuses ou les retraités ;
- L’ANAH ;
- La Maison se chargeant des personnes en situation de handicap au niveau du département.
Les demandes sont analysées sur la base du lieu de résidence, des revenus et de l’âge. Les conditionnalités peuvent inclure la qualité de propriétaire du demandeur.