L’accessibilité des habitations et des lieux publics aux PMR est désormais vulgarisée par la législation en vigueur. Le secteur immobilier s’avère sensible aux conditions des personnes souffrant entre autres de problèmes de motricité. Pour se déplacer, ces dernières usent d’équipements spéciaux comme les déambulateurs et les fauteuils roulants. Afin d’éliminer les obstacles, l’aménagement d’une rampe d’accès en pente PMR s’impose. Cela s’adresse particulièrement aux responsables d’ERP.
Rampe d’accès : comment calculer la pente ?
La norme PMR prévoit la configuration de la pente. Une telle inclinaison réglementaire assure les objectifs suivants :
- La facilitation des déplacements des PMR, peu importe les appareils qu’elles utilisent pour circuler ;
- Une ascension qui n’exige pas une grande force de leur part ;
- Une descente en douceur avec des ralentisseurs stratégiquement posés.
La formule à suivre paraît simple. Il suffit de diviser la hauteur standard d’une marche d’escalier avec la distance à franchir sur la rampe. Vous obtenez ainsi la pente adéquate. Une marche est approximativement de 17 cm de hauteur.
Cependant, il n’est pas possible d’obtenir directement cette valeur. L’opération sous-jacente consiste à évaluer la longueur sur laquelle doit s’étendre la rampe d’accès. Ci-dessous la succession des sous-étapes à suivre :
- Prendre connaissance dans les textes de la valeur du pourcentage hypothétique de la pente ;
- Mesurer la hauteur du chemin à parcourir ;
- Effectuer une division entre la hauteur obtenue et ledit pourcentage.
Existe-t-il des réglementations sur les pentes ?
L’actualisation de la norme PMR par arrêté en 2014 ajoute des précisions visant les ERP qui existent déjà. Cela inclut également les places publiques. Il arrive que certains lieux ne puissent pas être réaménagés pour respecter les normes PMR. Ces dernières prévoient alors l’utilisation de rampes pentues déplaçables. Cette autorisation est assortie de plusieurs exigences :
- Si la rampe mesure en-deçà de 2 mètres, un angle de 10 % est obligatoire pour la pente ;
- En-dessous de 50 cm de longueur, l’inclinaison monte à 12 %.
En outre, la pente doit présenter une largeur confortable pour les PMR en fauteuils roulants. Évaluée de façon circulaire, cette dimension est diamétralement de 1,50 m.
S’il s’agit d’un futur immeuble, les plans tiennent automatiquement compte de la norme. La présence de dénivellations inévitables implique la mise en place d’une voie en rampe. De préférence, elle est directement incorporée à la structure.
Une interdiction s’applique à tous les types de rampes. Elles ne doivent pas être pourvues de multiples ressauts. Enfin, la pente ne peut pas déborder du trottoir.
Comment calculer le pourcentage d’une côte ?
Le terme « côte » est surtout employé dans le milieu automobile, du cyclisme et de la course à pied. Il désigne le dénivelé existant entre un point en contrebas et celui en haut. Dans le cas où vous devez recourir à des opérations, ces trois chiffres sont à considérer :
- L’altitude inférieure ;
- L’altitude arrivée au point culminant ;
- La distance parcourue.
On soustrait les valeurs respectives des deux altitudes. Ensuite, on divise la réponse par la distance. Le pourcentage est ensuite obtenu après une multiplication par 100.
La législation comporte plusieurs indications précises relatives au pourcentage d’une côte. Cela signifie que les calculs ne sont indispensables qu’en dehors des cas couverts par la loi. Le pourcentage varie de 4 jusqu’à 10 %. La variable est essentiellement l’envergure de la pente.
Comment faire une rampe d’accès en béton ?
Réaliser une rampe d’accès en béton va dans le sens de la réglementation. En effet, sa construction est assortie de plusieurs impératifs dont :
- Une composition résistante et visuellement contrastée ;
- La capacité d’encaisser une charge au-delà de 300 kilogrammes, bien qu’elle soit destinée à la circulation de personnes.
Il est possible de placer une rampe en béton en surplomb au niveau d’une portion d’escalier préexistant. Il s’agit souvent d’une solution adaptée pour les habitations. En principe, ce type de rampe est permanent, prévu dès la planification de l’infrastructure. Les méthodes de pose sont identiques aux autres projets de maçonnerie :
- À l’aide de contreplaqués, réaliser un coffrage en dénivellation de la pente ;
- Bien les soutenir avec des attaches pour amortir le poids du béton ;
- Le béton est coulé graduellement dans la maquette pour structurer sa forme ;
- Attendre le séchage total avant de retirer l’ossature extérieure.
Une fois la pente finie, il faut également accorder une attention aux finitions. Afin de la sécuriser, on doit la munir de garde-corps ou de mains courantes. Ces installations ont pour objectif la prévention des chutes. Attention, elles obéissent également à des règles préétablies par la norme PMR.